dimanche 10 mai 2009

La chaleur des tropiques, la chaleur des gens

Ouaips, nous sommes arrivés hier à Cajati, dans l´état de Sao Paolo. C´est un petit village tranquile sur la BR116 plutôt agitée, dont le seul charme est de ne pas être touristique du tout.
Nous nous arrêtons quelques jours histoire de nous remettre au propre et aux nouvelles.
Ici tout va bien. Depuis le frais du Sud, nous sommes entrés au Brésil après avoir traversé l´Uruguay en une dizaine de jours, entre campagne et bord de mer depuis Colonia de Sacramento. Nous avons suivi la côte en passant par Pelotas et puis Porto Alegre. Ensuite nous avons fait quelques repérages à Florianópolis, une île reliée par un pont, des plages de sable fin et aussi des gros cailloux de granite rond baignés par une eau bleue.

Le Portugais rentre petit à petit, entre assimil posé sur le guidon et conversations avec les locaux.
C´est le retour dans la chaleur moite, bientôt sous les tropiques, et pleins de bons fruits et de bons produits à découvrir. Pour vous donner une idée, les supermarchés consacrent des rayonnages entiers aux crêmes de fruits et de lait caramélisé, on retrouve aussi la noix de coco comme un produit de base décliné dans toutes les formes et plein de petits plats d´origine créole à mesure que nous progressons vers le Nord.
Les Brésiliens sont fantastiques, très calins dans leur façon de parler et tellement accueillants!
Lors de ce voyage, nous avons rencontré tant de gens exceptionnellement sympathiques et accueillants qu´une petite analyse s´impose. Si nous étions à pieds, avec un sac sur le dos, nous passerions pratiquement inaperçus (d´autant plus au Brésil où toutes les physionomies sont représentées).
Nous pourrions nous poser en ville de manière quasiment anonyme.
Voir nos vélos bricolés et lourdement arnachés semble attiser l´imaginaire des gens, la curiosité fait le reste.
Parmi les milliers de paires d´yeux qui vont se fixer sur les vélos à notre passage, sans doute une centaine se trouvera à proximité immédiate, et peut-être seulement une dizaine de personnes osera nous interpeler ou faire un détour pour satisfaire leur curiosité. En fin de comptes, c´est de ce tri très sélectif que nous effectuons malgré nous qu´apparaissent les bonnes surprises.
Beaucoup des formidables rencontres que nous faisons sont l´aboutissement d´une longue progression statistique à la fin de laquelle nous n´avons fait que accepter la conversation avec les plus motivés ou les plus audacieux.
C´est comme si en arrivant à vélo sur la place d´un village, nous lancions une recherche automatique des personnes les plus enthousiasmées par cette forme de voyager.
Bien sûr, cela n´enlève rien au hasard et au caractère exceptionnel de ces personnes, mais tous équipés, les vélos font l´outil indispensable à cette dicotomie des rencontres. Notre attirail ne laisse personne indifférent. C´est le kaléidoscope magique au travers duquel se dessine et s´amplifie la chaleur des latins.
Ensuite, selon notre préocupation du moment (manger, dormir) nous sommes plus ou moins réceptifs aux invitations. Il est parfois difficile de dire non, bien que par principe nous n´acceptons jamais au pied de la lettre. Nous ressentons que pour beaucoup, nous accueillir est une façon de prendre part à notre épopée, de devenir un acteur à part entière intervenant dans le déroulement de cette aventure.
Tous ces personnes qui nous accueillent à bras ouverts revêtent notre voyage d´une mosaique vivante, riche d´expériences, d´émotions, de couleur locale. Sans elles, les pédalades ne seraient qu´une succession stérile d´impressions paysagistiques.

Le paysage alterne entre forêt tropicale sur des collines abrupte et plages de sable fin avec déferlement de rouleaux kilométriques. Les petites bêtes qui nous accompagnent dans nos aventures varient du capivara au caiman qui le guette en passant par toutes classes de serpents et bien sûr des hordes de moustiques le soir et en début de matinée.
Quelques tofs pour la gallerie.

2 commentaires:

  1. Salut Julien et Marta !
    Ici Francis et Helene, les cyclistes couches rencontres au camping de El Calalfate en Argentine.

    Nous venons de jeter un coup d'oeil a votre blog, vous avez l'air de vous porter comme des charmes, ce qui fait plaisir.

    De notre cote, nous sommes maintenant en pedalade au Kentucky, USA et en route vers le Canada...L'aventure continue !

    A une prochaine et bon vent !

    f6-ln

    RépondreSupprimer
  2. Coucou Marta et Julien,

    Nous venons de rentrer en France, après la Patagonie, Madagascar, la Rusise et la Mongolie. Aussi difficile que la carretera austral les pistes mongoles!

    Bonne route et plein de bises à vous!

    Arnaud, Emilie et Cinto!

    RépondreSupprimer