mercredi 15 avril 2009

Villa O´Higgins vers El Perito Moreno

Depuis Villa O`Higgins, nous avons traversé le lac du même nom vers el Candélario avant de nous aventurer sur un chemin de randonnée jusqu'à la lagune du Désert en Argentine.
Beaucoup de portage des vélos, passages sur des troncs, des marécages, pas une journée simple mais cela nous évitait quelques centaines de km de pampa.
De l'autre côté, nous sommes arrivés à El Chaltén dominé par le Fitz Roy majestueux.

Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés dans la pampa Argentine, à peine vallonnée et très aride sur des routes parfaitement asphaltées. L'étape suivante nous emmenait vers le glacier Perito Moreno, un gros détour, 80km allez et 80km retour avec beaucoup de vent depuis El Calafate, mais l'expédition en valait vraiment la peine.
Lorsque le soleil levant ouvre le spectacle, les pointes acérées du glacier s'illuminent de zébrures orangées, les ombres et les stries bleutées de l'eau caverneuse se retranchent au plus profond des crevasses. De temps à autres, un pan de glace s'effondre, provocant échos et remous parmi les icebergs polis au pied de la paroi.

Avant d'arriver a El Calafate, nous avons expérimenté 60km/h de vent à contre. Ce jour là, nous n'arrivions même pas à nous tenir à côté des vélos!

D'autres jours, 10, 20 et puis 30km/h sans pédaler, c'est la récompense de tous nos efforts lorsque nous filons plein Sud-Est vers Rio Gallegos avec un vent principalement à faveur.
Alors lorsque nous avons passé la Ruta 40 qui obliquait à contre, nous nous sommes dit: Au diable Torres del Paine, au diable Ushuaïa et les villes sans âme qui y mènent, nous n'irons pas en Terre de Feu. Vive le Nord et les fruits bon marché, la douceur de vivre des tropiques.

De Rio Gallegos, 36 heures de bus pour arriver à Buenos Aires, la fenêtre affichait le même paysage uniforme et immuable, des buissons et une herbe rase couchés par un vent hurlant, de quoi devenir fou à vélo.
La capitale du Tango n'est pas vraiment notre tasse de thé, mais quelques jours de repos nous font du bien. Les prix ont chuté de 60% par rapport a ceux pratiqués dans le Sud, nous nous gorgeons de fruits et de légumes, d'empannades.

Avec 18,600km au compteur et presque un an en vadrouille, nous avons aussi besoin de quelques vêtements neufs, et de nouvelles paires de chaussures pour continuer vers la chaleur moite du Nord...








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