vendredi 22 août 2008

en route vers l'Equateur...

Des niews fraiches...
apres Salento, nous avons continue vers le sud. Nous sommes restes un peu a Popayan en Colombie pour visiter cette tres belle ville coloniale, et faire le plein de bonnes choses sur les marches. Plus nous pedalons vers l'equateur, plus la physionomie des locaux s'oriente vers des traits tres indigenes, avec des coutumes vestimentaires parfois tres colorees. Apres Salento, nous sommes redescendu de la montagne pour filer dans les plaines du Cauca, bordees de plantations de papayers et de canne a sucre a perte de vue.

A Cali, nous avons ete recus par un fou de velo. Tous les trois, nous sommes partis dans les montagnes environnantes jusqu'a la Finca d'un de ses amis (une demi journee de pedalade). L'endroit etait superbe, servi par une piste de terre a 10km de la route la plus proche, nous etions dans une grande maison de bois brut, ouverte en terrasses donnant sur une vegetation luxuriante et les hectares de fleurs tropicales dont Julio, l'ami en question est producteur. Des Anthurios de toutes les couleurs, des Orchidees en ornementation sur le patio exterieur, differentes especes d'heliconias aux formes plus sophistiquees les unes que les autres, un jardin fruitier extraordinaire s'etendant vers la foret dont il preservait une partie comme reserve ecologique. A 1640m, le climat y etait frais. L'eau de source alimentait une grande salle de bain a ciel ouvert.
Ensuite, nous avons quitte Cali pour Santander de Quilichao a 93km de la, puis Popayan ou il faisait assez frais. De la, nous avons continue vers Pasto puis Ipiales, la derniere grande ville avant la frontiere avec L'Equateur. Cela nous a remis au frais, il ne fait parfois pas plus de 9 degres en haut des cols. Nous avons fait du yoyo sur la cordillere des Andes, passant de 600m et 34 degres a plus de 3000m dans la fraicheur des nuages. L'ascension vers Pasto (pres de 40km de grimpette) nous a donne quelques bonnes descentes par la suite, dans des paysages variant du vert paturages au desert aride plein de cactus. Dans la meme journee, on met les gants d'hiver, la cagoule et les impers, pour finir en T-shirt et short sous la canicule. Les paysages sont a couper le souffle. Dans notre derniere longue descente (28km sans pedaler, 72km/h dans la derniere ligne droite d'arriver en plaine), la route longeait des precipices vertigineux, de la rocaille et passait quelques ponts tendus au dessus de canyons plutot lointains.


Nous sommes arrives hier a Otavalo, une petite ville d'Equateur situee a 2500m d'altitude (fini les moustiques et enfin des nuits fraiches). Nous y resterons quelques jours pour gouter a toutes les nouveautes culinaires qui nous y attendent. Les boulangeries servent des croissant au beurre et le pain n'est plus systematiquement coupe au fromage. Le marche est formidable, nous entamons une nouvelles cure de fruits et de legumes. Les locaux sont tres sympathiques, les indigenes un peu timores dans leurs costumes traditionnels en laine d'alpaga. Otavalo est connue pour son marche d'artisanat, l'un des plus importants d'amerique latine, des vetements de toutes les couleurs et de tous les motifs a des prix derisoires. Il y a aussi un marche d'animaux, de la barbaque sur pattes, plutot bruyant, toute une experience, vegetariens s'abstenir.
Voili voilo,
Pleins de bises et a une prochaine...

jeudi 7 août 2008

Colombie, de Cartagena a Pasto


ouaips... encore une breve generale.

Nous sommes a Salento, charmant petit village coloré ou nous resterons quelques jours pour nous reposer les guiboles. Il faut dire que depuis que nous avons quitté les plaines marecageuses de la cote Ouest de la Colombie, de Cartagena a Planeta Rica, jusqu'a Caucasia (fini aussi les rouleaux de mais au coco ou a la banane plantain, a nous les arrepas de chocolo et les piononos), le debut de la cordillere des andes se fait sentir, avec quelques passages bien montagneux (el Alto de Ventanas a 2650m et el Cruce a 2000m).
Enfin de l'air frais et de l'eau potable a foison!
Il peut nous arriver de grimper pendant 40km avant d'apercevoir un plateau et de redescendre presque dans la foulée.

Nous evitons les grosses villes, mais nous avions rencontré quelqu'un de Medellin en route, donc nous sommes passés dire bonjour (tres belle expo de Fernando Botero au passage). Nous avons continué vers Pereira et puis Salento, au frais a 2000m.

Hormis les reglements de compte entre groupes paramilitaires mentionnés ca et la dans les journaux, nous nous sentons plutot en securité grace aux nombreux barrages et aux postes de controle tenus par l'armee et la police le long des routes principales. La securité a enormement augmenté nous assurent les locaux. Certaines routes qui etaient pratiquement intransitables a cause des conflits armés il y a encore un an sont rouvertes et bien gardées. La guerilla ne se montre plus en plein jour. Des militaires nous ont raconté comment ils partent regulierement en expedition dans la montagne ou dans la foret amazonienne pour livrer combat aux FARCS. Au début, ca nous faisait bizarre de voir les militaires ou de croiser une auto-mitrailleuse, mais c'est grace a eux que nous pouvons rouler tranquilement. L'eradication de la culture de la coca est tres d'actualité, il y a encore des manifestations de paysans dans les villages de montagne, parfois sous la pression des groupes armés qui entretiennent le narcotraffique.
Les Colombiens sont d'une convivialité et d'une bonne humeur perpetuelle desarmantes. Nulle part ailleur avons nous recu un accueil aussi chaleureux qu'en Colombie. A peine nous arretons-nous pour grignoter un bout que les curieux arrivent, nous causent, nous remercient de visiter leur pays dont ils sont si fiers, ou meme nous invitent a rester chez eux pour la nuit. Nous ne sommes pas encore a Cali que l'ami d'un ami nous y attend pour faire un bout de route ensemble, a velo.

Ca en devient presque difficile d'avancer, entre les longues pauses de discussion. Meme les militaires nous arretent parfois pour discuter le coup, nous encourager, ou nous parler d'autres cyclotouristes qu'ils ont vu passer. Tous ont l'air anxieux de nous voir repartir avec les plus beaux souvenirs de notre voyage, et a vrai dire, depuis 15 jours que nous y sommes, la Colombie est en passe de devenir notre pays prefere.
Le retour a la fraicheur nous fait du bien. Ici, les boulangeries ne servent pas de pain neutre. Il y a toujours un melange de fromage frais la-dedans, et toutes leurs patisseries sont a base de fromage, dont le pan de queso, et les delicieux pain a la creme. Notre fruit du mois, la tomate d'arbre: une sorte d'hybride entre tomate et fruit de la passion, delicieux en salade aussi bien qu'en dessert.
Nous suivons l'axe de la culture du café, les plantations peuvent couvrir les collines a perte de vue, les paysages de montagne sont superbes, avec quelques pics enneigés a plus de 5000 metres.
La suite dans un prochain episode, et quelques images en ligne...